Saturday, December 16, 2006

Au Suivant III

Au suivant II

Au Suivant

Paroles et Musique: Jacques Brel 1964

Tout nu dans ma serviette qui me servait de pagne
J'avais le rouge au front et le savon à la main
Au suivant au suivant
J'avais juste vingt ans et nous étions cent vingt
A être le suivant de celui qu'on suivait
Au suivant au suivant
J'avais juste vingt ans et je me déniaisais
Au bordel ambulant d'une armée en campagne
Au suivant au suivant

Moi j'aurais bien aimé un peu plus de tendresse
Ou alors un sourire ou bien avoir le temps
Mais au suivant au suivant
Ce ne fut pas Waterloo mais ce ne fut pas Arcole
Ce fut l'heure où l'on regrette d'avoir manqué l'école
Au suivant au suivant
Mais je jure que d'entendre cet adjudant de mes fesses
C'est des coups à vous faire des armées d'impuissants
Au suivant au suivant

Je jure sur la tête de ma première vérole
Que cette voix depuis je l'entends tout le temps
Au suivant au suivant
Cette voix qui sentait l'ail et le mauvais alcool
C'est la voix des nations et c'est la voix du sang
Au suivant au suivant
Et depuis chaque femme à l'heure de succomber
Entre mes bras trop maigres semble me murmurer
Au suivant au suivant

Tous les suivants du monde devraient se donner la main
Voilà ce que la nuit je crie dans mon délire
Au suivant au suivant
Et quand je ne délire pas j'en arrive à me dire
Qu'il est plus humiliant d'être suivi que suivant
Au suivant au suivant
Un jour je me ferai cul-de-jatte ou bonne sœur ou pendu
Enfin un de ces machins où je ne serai jamais plus
Le suivant le suivant

"NEXT"

Naked as sin, an army towel
Covering my belly
Some of us blush, somehow
Knees turning to jelly
Next, next
I was still just a kid
There were a hundred like me
I followed a naked body
A naked body followed me
next, next
I was still just a kid
When my innocence was lost
In a mobile army whorehouse
Gift for the army, free of cost
Next, next
Me, I really would have liked
A little touch of tenderness
Maybe a word, a smile
An hour of happiness
But, next, next
Oh, it wasn't so tragic
The high heavens did not fall
But how much of that time
I hated being there at all
Next, next
Now I always will recall
The brothel truck, the flying flags
The queer lieutenant who slapped
Our asses as if we were fags
Next, next
I swear on the wet head
Of my first case of gonorrhea
It is his ugly voice
That I forever hear
Next, next
That voice that stinks of whiskey
Of corpses and of mud
It is the voice of nations
It is the thick voice of blood
Next, next
And since the each woman
I have taken to bed
Seems to laugh in my arms
To whisper through my head
Next, next
All the naked and the dead
Should hold each other's hands
As they watch me scream at night
In a dream no one understands
Next, next
And when I am not screaming
In a voice grown dry and hollow
I stand on endless naked lines
Of the following and the followed
Next, next
One day I'll cut my legs off
Or burn myself alive
Anything, I'll do anything
To get out of line to survive
Not ever to be next
Not ever to be next.

Tuesday, December 12, 2006

Anniversary

Another year has past for Munch, for the Poldhu experiment and for me...